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French Romances

Date de sortie : 1er novembre 2012

Editeur : Brennus

Producteurs : auto produit.

Pochette : Jean-François PASQUIER

Ce premier album de MALEMORT sorti en 2012 en auto production.
Il est aujourd'hui épuisé en version CD mais toujours disponible en version numérique sur le BandCamp MALEMORT.

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Chroniques

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ROCKHARD n°129 - février 2013 - Note : 8,5/10
“Album du mois“ de Charlélie Arnaud

Bon. Nous voilà bien. French Romances est l'archétype même du disque dont on ne sait quoi attendre - le nom du groupe, la pochette, le look, les titres en Français, rien de tout cela ne nous parle réellement - et qui finit par tourner en boucle durant un mois complet sans qu'on arrive précisément à cerner ce qui le rend si pernicieusement addictif. S'il fallait à tout prix établir un parallèle entre Malemort et quelque chose d'existant, on devrait évoquer une sorte de croisement entre Biffy Clyro et le heavy metal français des années 80 (Sortilège, H.Bomb...).

Cela vous parait improbable ? Sur papier, à nous aussi. Mais pourtant, c'est bel et bien le cas. Si la musique et la production du groupe sont bien ancrées dans les courants de leur époque, il se dégage du chant de Xavier des intonations et une scansion qui rappellent inévitablement les meilleurs chanteurs de "hard" tricolores, Bernie Bonvoisin (Trust) en tête.

Par ailleurs, les réfractaires au chant en Français peuvent tout de même rester manger puisqu'un gros travail a été fait sur la fluidité des lyrics, et bien malin qui pourrait à la première écoute déceler que c'est ici la langue de Molière qui est à l'honneur. Essayez de vous retirer de la tête la mélodie du refrain de "Home Sweet Home" , le titre qui ouvre le disque. Il y a de grandes chances que la tête vienne avec. Animé d'une hargne presque punk et d'une science de l'écriture héritée du meilleur du rock français, et pourtant fondamentalement metal, Malemort est un véritable casse-tête qui à lui seul prouve que les étiquettes ne servent à rien quand la musique est bonne (bonne, bonne, bonne). Notre seule réserve concernera les aspects  les plus rocks de la formation, des titres comme "Le Domaine" ou encore le refrain de "Nous Les Barbares" lorgnant parfois en direction d'une certaine facilité.

Néanmoins, ils ne sont pas nombreux tout au long de ces 42 minutes rafraichissantes, et - paradoxalement - au bon goût de nouveauté. Donne une chance à ce disque, c'est presque déjà y adhérer tant cette auberge espagnole saura amener quelque chose à chacun. Une vraie belle surprise !

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HARD FORCE - février 2013 
Christophe DARRAS

Même s'il est microcosmique, le metal français est une véritable nasse de laquelle il est difficile pour un groupe à forte identité de s'extraire. En effet, les talents de nos groupes sont réels, et pour peu que l'on s'y intéresse, comme nous le faisons régulièrement à HARD FORCE, il y a de quoi avoir le tournis et se perdre corps et âme dans cette mare des sargasses. Et puis parfois.... c'est la pêche miraculeuse !

Dans le metal français, certains groupes osent l'impensable : chanter en français. Certains le font sans qu'on s'en aperçoive, la voix caverneuse mixée...au fond de la caverne justement, tandis que d'autres assument ce choix, délivrant clairement leur message, généralement sociétal, voire vindicatif. Pour nombre de métalleux, ce chant en français peut s'avérer rédhibitoire. Il faut reconnaître que la volonté de faire rimer la langue de Molière sur des musiques agressives peut aisément se révéler ridicule. Le risque est énorme, et la référence reste toujours TRUST, plus de trente ans après « Répression ». C'est dire la gageure.

Et puis, de nulle part, MALEMORT.

La bio accompagnant ce premier album de MALEMORT est explicite : « Nous, musiciens sans noms, sans étendard et sans chapelle, avons décidé de créer Malemort à l'image que nous nous faisons du metal : libre ! ». Et effectivement, à l'écoute des douze titres qui le composent, on se trouve confronté à un fougueux tourbillon de ce qu'est le metal, sous ses formes les plus rock'n'roll, sans limites ni contraintes.

Musicalement, MALEMORT livre un emballant mélange hétéroclite, une véritable décharge d'énergie punk, passant d'un son GUNS N'ROSES à un riff thrash, de relents de classic MAIDEN à d'autres de vintage Led Zep, de refrains punk à des couplets de chanson française réaliste,... un véritable maelström kaléidoscopique qui, et c'est là « LA » force de cet album, se trouve unifié par un chant clair « méchant », en français, baigné dans une poésie révolutionnaire.

Après cinq premiers morceaux distribués comme autant d'uppercuts et que l'on ne peut s’empêcher de passer en boucle, l'univers de MALEMORT s'affirme en véritable et efficace curiosité, maîtrisée mais tiraillée. Si le soufflé retombe un peu après cette première moitié, il remonte heureusement de plus belle pour faire de ces « French Romances » un album au final indispensable et imposer le groupe comme vraie révélation.

Bizarrerie imposant son évidence, devant énormément à l'identité que lui donne le chant atypique de Xavier, MALEMORT est le groupe français que l'on n'attendait pas. Que l'on n'attendait plus.

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METALUNA - n° 1 février 2013 
Christophe DARRAS

La bio accompagnant ce premier album de MALEMORT est explicite : « Nous, musiciens sans noms, sans étendard et sans chapelle, avons décidé de créer Malemort à l'image que nous nous faisons du metal : libre ! ».
Et effectivement il déferle des douze titres qui le composent un emballant mélange hétéroclite, une véritable décharge d'énergie punk, passant d'un son GUNS N'ROSES à un riff thrash, de relents de classic MAIDEN à d'autres de vintage Led Zep, de refrains punk à des couplets de chanson française réaliste,... un véritable maelström kaléidoscopique unifié par un chant clair « méchant », en français, baigné dans une poésie révolutionnaire.

Après cinq premiers morceaux distribués comme autant de gifles, l'univers de MALEMORT s'affirme en véritable et efficace curiosité, maîtrisée mais tiraillée, la musique du groupe s'offrant comme une vache folle mutante que l'auditeur tenterait vainement de dompter. Comme dirait le Général (voix chevrotante) : "Vive le metal libre !".

Rockmeeting - 13 mars 2013 - note : 4,5/5
mäenora

Allez, S.V.P. soyons francs … Aujourd’hui un festival de Hard, ça ressemble plus à un thé dansant qu’à un clip du passé. 

Facile d’imaginer les zicos en période pré concerts tous sous perfusion, avec le gobelet et le dentier qui baigne. Si, si … Rien que le nom : le Grand Serpent blanc … Honnêtement, quand tu lui enlèves les crochets et le venin, c’est quoi ? Oui, tout à fait ; dit le plus fort … Un gros ver de terre … Travesti. Regarder tous ces grands festivals. Je pourrais citer tous les groupes, et les faire voyager avec la carte vermeille ; mais ce n’est pas le but de cette chronique. Pour info’, je continuerais, certainement, d’acheter Whitesnake … Mais en albums studios, pas de Live, pas de concerts. Ce n’est pas parce que je débite des conneries, que j’en ai la racine du mot ancré profond dans la couenne.
Par contre… Malemort, « des jeunes qui n’en veulent.». Oui, jeunes ! Car, au passage, même moi je suis pubère. A côté du chanteur du grand serpent édenté. Là l’animal mord & ça fait mal ; normal Malemort.
Alors, il leur manque quoi à nos « Frenchies » ? Une émission télé réalité, où le jury ne serait pas constitué d’une fange de la musique ? Pardon, pardon, j’ai voulu écrire « frange ». 
Oui, par exemple, ça et une main heureuse, ou pourquoi pas le bon génie, le personnage de confiance ? Voire la bonne fée.
J’avais vaguement pensé à Joséphine Ange gardien et je me suis dit avant le concert rien qu’au guichet dans la queue … Elle va toutes les prendre dans le front. Ensuite elle va pédaler pour remonter dans les sondages et avec ses petites jambes péda… Non, non ; ça ne va pas !
Bingo, Youkaïdi, Youkaïda, Alléluia, Habemus papamm ! Et là je me suis dit : « Mary Poppins, celle que tout le monde aime, charmante, une personne pleine de tendresse à qui on fait confiance … Pleinement. ». Bah oui, une nana plutôt mignonne, qui passe son temps avec un ramoneur sans prendre le moindre coup de goupillon … Moi je dis respect. Pour preuve je ne suis pas ramoneur et perso’, je me serai bien vu lui dire :
« Je sais, je sais, Marie j’ai les poils du mauvais côté du manche, mais je t’en prie si l’envie te prends de faire un tour sur mon balai ; You’re Welcome ! » … Je m’égare ; mais une ballade avec elle ; c’est quand elle veut. 
Mais pour écouter Malemort et pas les chansons débiles de Disney. Ok, pour me promener dans un tableau, mais pas là où on s’enfuit dans le lointain avec des gosses et des animaux, pas zoophile et pas « Beat It ».
Sauf qu’il y a une Mme Maënora & pas de Poppins …
Donc, on oublie ma publiciste de luxe, pour porter louange et gloire à « Malemort » !
Et à chaque auditeur fana du groupe de devenir organisateur.
Même si Malemort au départ c’est eux qui en parlent le mieux : 
Nous, musiciens sans nom, sans étendard et sans chapelle, avons décidé de créer Malemort à l’image de l’idée que nous nous faisons du Metal : libre !
& moi chroniqueur à pseudo, de sang braillard à la plume de mon scalpel, j’ai décidé de parler de Malemort, libre de ma culture Metal, du message reçu par wagons de décibels.
Le Hard Pop Punk’n’Roll, vous connaissez ? QUOI ! Ça n’existe pas ? T’as écouté Malemort ? Alors  bémol. On ne m’interrompe pas !
Dans une société où les gens n’ont de cesse de mettre à mal  la vie et celles de ceux qui les entourent, le groupe fait dans les paradoxes. Entre son nom de combo, le nom de son album et les textes qui le composent : un titre en « idiot » ; oui … En Anglais, pour un chant en Français … Quoi que ? Xavier, chante-t-il toujours en Français ? Pour commencer, penchons-nous sur l’Artwork ; si le vinyl était encore contemporain, le livret aurait été livré sur du papier journal. Parfumé, certes mais quelles auraient été les odeurs ?
En se penchant dans les teintes vieillies, les images d’un passé, c’est une région qui transpire … Le Nord ? Pas celui du film et de son accent à faire fuir ; mais l’image d’un état d’esprit, d’une profondeur. De gens fiers et forts ; comme l’est leur musique. Ou alors je me trompe ? Que nenni ; Il y a un univers, un concept autour de ce groupe. Cela se voit, mais surtout cela s’entend. Car Malemort, c’est avant tout de la musique pas un tableau. Ni un décor minier.

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LA GROSSE RADIO METAL - 1 février 2013 - note 7/10
Ben l'Ancien

Malemort… Malemort ? Malemort ! Groupe sorti de nulle part, dont je n'avais jamais entendu parler et surgi au détour d'une discussion sur le réseau social le plus étendu au monde (vous savez celui qui vous tire l'oreille en feignant de trouver étrange que vous vous adressiez à des gens que vous ne connaissez pas personnellement, mais qui limite votre nombre d'amis à 5000 – parce que, c'est bien connu, on a régulièrement 5000 proches avec qui on veut garder un contact régulier pour partager des souvenirs de l'école maternelle ou de discussions autour d'une machine à café !). Bref, Malemort m'est tombé dessus à l'improviste, avec fraîcheur et humilité par le biais d'un lien permettant d'écouter quelques titres.Le hasard a voulu que cette rencontre virtuelle intervienne au moment précis où des pseudos gloires passées ou des apprentis vedettes (pleine d'un talent…incroyable) s'évertuaient à convaincre le microcosme que leur talent et leur passion ne sauraient souffrir la moindre remise en question, le moindre petit reproche. Des groupes affichant une technique hors du commun, un soutient médiatique ou encore un son énorme par un grand nom pour justifier une sorte d'intouchabilité. Des gens qui m'ont royalement insupporté et qui semblent ignorer que leur passé, leur fric ou leurs relations ne les mettront jamais à l'abri de mon mépris.Le rapport avec Malemort ? Aucun (ou plutôt si, le contraire !) Un contact chaleureux, humble, et puis une phrase dans la bio (feuillet qui d'ordinaire finit directement à la poubelle après avoir suscité indifférence dans le meilleur des cas, sourire voire francs sarcasmes dans les pires) qui cadre parfaitement avec ce que je viens de dire et ce que je pense de la musique du combo :"N'attendez avec Malemort ni la plastique clinquante de la machine, ni la démonstration du singe savant, ni encore la caricature des glorieux aînés : la musique se joue avec le cœur et les tripes".Faut-il voir dans ce "French Romances" une sorte de croisement improbable entre le "French Cuisine" de Sons Of Secret et "Brütal Römance" de Mörglbl, la réponse est clairement non ! Malemort, c'est un cocktail qui déborde d'une sincérité, d'une rage positive et même d'une forme de candeur (non pas dans le sens béni oui-oui, mais une vraie pureté de sentiment, sans aucune arrière-pensée, "voilà ce qu'on a envie de faire, de dire, sans concession ni prétention").Alors oui, les textes sont en français et ne tentent pas de faire du Baudelaire 2.0. C'est bien écrit et brut de décoffrage (souvent), avec un ton tantôt énervé tantôt désabusé, parfois plus intimiste, humain quoi ! Oui le chant choquera certains de prime bord car il ne donne pas dans la surenchère violente, gutturale. Une voix plutôt aigue, surprenante, mais qui donne tout son charme à ce disque. Xavier ne joue pas à ce qu'il n'est pas, balance la sauce avec tout ce qu'il a, sans chercher à ressembler à tel ou tel et impose sa marque à ce disque qui du coup, et contrairement à bien d'autre a priori plus "puissants", possède une vraie identité.Foncièrement très rock "in your face", la musique de Malemort est très bien valorisée par un son très clair, pêchu mais léger. Ce n'est pas un mur de guitare qui va vous arracher la tête pendant que la batterie (tenue par l'omniprésent - et toujours au service des gens pour qui il joue – Aurélien Ouzoulias) vous défouraille les entrailles. Non, c'est un son très live, très naturel qui favorise, une fois de plus, l'authenticité du propos. La basse est ronde, profonde mais sans affoler les capteurs sismiques, la batterie joueuse à souhait (j'adore la caisse claire), les guitares tranchent et le chant expose autant sa conviction que ses limites (pas de tentatives d'exploits, de l'énergie, de la colère, mais aussi de l'émotion).Difficile au final de coller une étiquette sur un truc pareil, et ce n'est pas la moindre des qualités de ce disque. Si pour vous l'usage de la langue de Molière n'est pas rédhibitoire, jetez-vous sur cette galette qui transpire l'amour du rock avec un grand R (même si les influences du combo l'attirent inévitablement vers des contrées hard ou metal). Certains titres sont franchement rock ("Diamond") avec de belles enluminures de six-cordes, d'autres proposent de jolies atmosphères. Je parle là tout particulièrement du sublime "Le Domaine". Celle-là vous filera des frissons car c'est juste une superbe chanson où texte et musique se marient à merveille dans une ambiance lourde et nostalgique. Bien qu'un peu décalée par rapport au centre de gravité du disque, elle est pour moi LA pépite de l'opus. A l'autre bout du spectre, on trouvera une belle salve de brûlots qui, telles des balles en argent, viendront vous frapper en pleine tête (et qui resteront graver dans le crâne) comme "Home Sweet Home", "Atomique Diplomatie" (et son entêtant refrain limite punkysant) ou "Japan Airline". Et toujours le souci de proposer des mélodies mémorisables (vous savez, le truc qui fait qu'une chanson peut devenir un hit) comme sur "La Meute" ou "Jamais".L'album se clôt superbement par "Fils d'Eve" qui mixe bien tous les éléments qui font la force de ce disque : émotion, énergie, plaisir de jouer.Et puis, qu'en 2013 (ok le disque est sorti l'an dernier), des musiciens prennent encore le temps de réaliser un très beau livret pour accompagner un disque qu'on peut tenir dans ses mains, c'est déjà en soi un acte tellement militant qui mérite le respect et le soutien ! Malemort, c'est une preuve de plus que le rock n'est pas mort et que la passion vaut bien plus que les diplômes, le matos où les relations. L'essence est là, celle qui fait frissonner, vibrer, trembler…vivre, tout simplement !

French metal Museum - avril 2013
dany baillon

"Nous, musiciens sans nom, sans étendard et sans chapelle, avons décidé de créer Malemort à l'image que nous nous faisons du Métal : libre ! Errante, la Mauvaise Mort arrache, au hasard des chemins, des lambeaux de Heavy metal, de hard rock, de thrash, afin de s'en couvrir la carcasse. Puis, ignorant les frontières et les lois du genre, Malemort crache les mots de sa langue natale, le français afin de proférer une parole plus rugueuse et plus authentique...".
Ainsi se présente MALEMORT, un jeune groupe de trentenaires qui viennent de sortir leur premier album autoproduit "French romances". Contrairement, à ce que l'on pourrait penser à la vue de la pochette, nous n'avons pas affaire à un trio, c'est un groupe à cinq personnages qui sillonnent et bastonnent leur Métal Rock sur les scènes, avec pas moins de 3 guitares.

A l'image de la cover de l'album et au vu de ces trois "mauvais garçons" sortis d'un autre âge, on se demande à quoi on a affaire !!! Une voiture qui démarre et "Home sweet home" nous saute aux oreilles (qui deviendront S.D.F. par la suite), c'est rapide, puissant, le son est résolument moderne alors que la chanson me plonge dans la fin des années 90 avec un mélange de Parabellum, Tennessie ou autre Timides et leur Rock Speedé que l'on collait à l'époque (à tort !) dans la rubrique "Rock alternatif" !!!
Xavier (Chant/Guitares), Jean (Guitares) et Fabien (Basse) ont fait appel à Aurel (Zuul Fx, Mörglbl) pour enregistrer les parties batterie de l'album.
MALEMORT déborde de rage... rage positive, qu'il délivre tout au long de ces douze titres qui avoisinent tous les 3 minutes. Simples et efficaces. Les musiciens ont trouvés la parfaite alchimie entre rock et métal pour délivrer des chansons qui leur sont propres, et bien mal qui pourrait y discerner leurs influences, qui vont des Guns à Metallica en passant par Maiden, Paradise Lost...
MALEMORT fait du MALEMORT et le fait bien !!! Même si la voix de Xavier peut surprendre au premier abord, on la suit ensuite sans problèmes. Les mélodies des refrains ont la faculté de nous rentrer dans la tête et ne plus en sortir !!! Une des grande force du groupe !!!
"Insoumission" n'aurait pas dépareillé dans le TRUST de la grande glorieuse !!! C'est la batterie qui attaque pour "Atomique diplomatie" avant que les guitares ne viennent lui prêter main forte avec leurs relents punk. Le refrain fait encore son office !!!
"La meute" suit, tout aussi efficace, avec son petit passage calme, avant que des guitares bulldozer relancent le refrain. Un hit en devenir !
A ce stade, nous sommes envoûtés, et plutôt enchantés de participer à la fête. D'autant que "Le domaine" débarque. Une chanson qui se démarque des autres par son côté planant, plus calme avant d'exploser sur le refrain. Une superbe chanson à ambiance ou se mêlent beauté et nostalgie. A noter une petite erreur dans la composition et l'écriture des chansons. Si nous suivons la jaquette et le livret, nous devrions avoir droit à "L'enfant-machette", mais c'est "Japan airline" qui arrive, les deux morceaux ayant été inversés. Cela n'interfère nullement à la qualité de l'album et je suis sur que beaucoup ne s'en seront pas aperçus !
"Jamais" me renvoi à un autre groupe, plus des années 80 celui-là, j'ai nommé BANLIEUE EST que je retrouve énormément sur cette chanson. Le pré-refrain est dévastateur pour notre petite tête, et on le chante sans s'en rendre compte "Le tic-tac des caisses claque. L'affaire est dans le sac . Le tic-tac des caisses claque. Jamais..."... Petite intro dépaysante, puis les "oï oï oï" saluent l'efficace "L'enfant-machette".
"Nous les barbares" est d'ores et déjà un véritable hit scénique qui doit faire le bonheur des kids présents !! "Diamonds" et son refrain (encore une fois) ensorcelant me renvoie au groupe de Rock Alternatif les Porte Mentaux. La voix de Xavier n'y étant pas pour rien !
La basse est admirable sur "Les derniers" et encore un refrain... Petite précision : le groupe s'est amusé à traduire une partie de ces chansons en Anglais dans le livret. Encore un aspect original de ce groupe qui ne fait vraiment rien comme tout le monde. L'album se clôt superbement par "Fils d'Eve" qui ne déparait pas des onze autres chansons.
MALEMORT est la preuve vivante que l'on peut marier admirablement Rock et Métal. Encore un disque indispensable pour tout amateur de bon Métal original et jouissif, encore une agréable découverte !!!

Metal chroniques - 5 avril 2013 - note : 8/10
baptiste

Combiner le rock et une identité française est assurément une tâche délicate. Et ce constat est encore plus valable pour le hard rock. Comme si la provenance anglo-saxonne du rock et du hard rock formait un obstacle quasiment insurmontable pour les musiciens de ce côté de la Manche. On comprend que beaucoup choisissent de surmonter la difficulté en « anglicisant » totalement leur propos à la manière de ce qu'on sut faire très tôt nos cousins allemands (Scorpions et Accept n'ont jamais chanté en allemand tout comme la majorité des groupes de thrash germains). C'est assurément le chemin qu'a pris Gojira et on ne peut leur donner tort tant le succès est manifestement là. 

Un groupe différent

Certains groupes font différemment. Malemort est de cela. Peut-être parce que ce « jeune » groupe dont c'est le premier essai est l'œuvre de musiciens expérimentés, qui ont longtemps bourlingué entre hard rock et rock. On imagine que ce qu'ont pu réaliser à une époque Trust, Satan Jokers ou Vulcain n'est pas indifférent à Xavier (chant et guitare) et les siens. Mais ce French Romances n'est en rien une redite et malgré l'hommage qu'il contient aux groupes des années 80, il n'y a rien là de passéiste. 

On pourrait plutôt parler de « nostalgie » à voir l'habillement des musiciens, l'imagerie « art déco » affichée et les photos en noir et blanc des années 20/30 présentées dans un livret intérieur très soigné. Mais cette nostalgie est aussi une manière particulièrement intelligente d'intégrer une identité française sans sombrer dans la facilité. Car on sait que chanter en français est sans doute bien plus aventureux que chanter en anglais : la superficialité sombre vite dans le grotesque et les assonances et les allitérations sont plus difficiles à maîtriser que dans la langue de Shakespeare. Un gros travail a été fait au niveau des textes par Xavier, les fils conducteur étant tour à tour la nostalgie pour une époque révolue (« Le Domaine »), mais aussi l'ironique sarcastique (« Atomatique Diplomatie ») voire la romance (« Diamond »). Le sens des images, la capacité à créer des atmosphères, le jeu avec la langue sont là et corroborent ce que je pense depuis longtemps : le chant en français peut être un atout si on le prend au sérieux. 

Météore dans un ciel bien terne

Quand on parle de « paroles » (et non de lyrics, un mot d'ailleurs piqué au français), on en vient très vite à la question du chant. Celui de Xavier étonne d'abord par son énergie presque punk, son timbre plutôt aigu et personnel, mais aussi par son rythme très nerveux dont le rapide « Home Sweet Home » donne d'emblée un aperçu. Au final, il est un gros point fort de ce French Romances. Il s'associe à une hard rock très immédiat (Twisted Sisters, Motley Crüe première époque voire parfois Iron Maiden sont là), fortement imprégné de ce que le rock français a produit de meilleur (Noir Désir, les Rita mais aussi des combos de rock alternatifs) et d'énergie punk (les Beruriers noirs ne sont pas loin parfois).

Le cocktail semble improbable mais s'avère au final totalement capiteux. Malemort prend ainsi, en France, la forme d'un OVNI entre quelques groupes de metalcore conformistes et les disques de quelques grands anciens plus ou moins vaillants (Satan Jokers, ADX…). On espère qu'il intéressera un public large, ouvert aux démarches personnelles et à contre-courant, aux voies détournées et aux chemins de traverse en quelque sorte.   

French Metal - mai 2013
arch Gros Barbare

Loin d'être persuadé que Malemort puisse être qualifié de groupe metal, il n'en demeure pas moins que ce groupe puise malgré tout des sources d'inspirations dans certains combos du hard rock, du heavy et aussi par moments du thrash alors que leur propre musique est essentiellement rock. Le chant en français est typiquement une attitude revendiquée par la scène rock indépendante hexagonale tandis que l'usage de notre langue hormis dans la scène hard heavy des années 80 et quelques ovnis comme Misanthrope, reste anecdotique. Par son approche très rock, Malemort arrive à faire passer bien évidemment notre langue maternelle comme une lettre à la poste, estampillée par la Marianne, grâce à des paroles travaillées, accrocheuses dans les consonnes, et quelques fois presque engagées dans les thèmes. Cet album vise tout à fait un public ouvert aux accords, aux riffs metal et heavy / thrash mais aux mélodies résolument rock. On entre dans un univers qui flirte avec des guitares heavy / thrash, ce qui s'entend facilement sur des titres tels que "Insoumission" plus agressive, ou sur "La Meute" qui nous rappelle pas mal d'années en arrière les groupes de hard français de référence comme Warning. A côté de ça, on découvre une facette nettement plus accessible au public non averti comme "Home Sweet Home" plus proche musicalement de groupe rock de base et d'ambiances comme certains Elmer Food Beat savaient le faire par leur bonne humeur incessante et leur joie de jouer. C'est un peu ce que Malemort fait avec ses chansons, ils gardent toujours une approche hard rock, avec une batterie efficace dans la double (il n'y a qu'à écouter "L'Enfant Machette" pour s'en rendre compte) mais s'approchent d'une scène pop-rock.C'est un album très éclectique qui se propage sur quarante deux minutes comme une transition reposante, fraîche et énergique de nos tranches de vies. "French Romances" propose un voyage initiatique à travers un mélange de tout ce qu'on pu écouter les membres du projet. La voix de Xavier se colle bien aux morceaux par son petit côté heavy et l'on y découvre parfois une facette titi parisien comme le chanteur Renaud pouvait avoir, notamment sur le titre "Le Domaine", c'est assez bluffant. Un voyage initiatique parce que les tournures rock sont présentes dans les mélodies facilement enregistrables par notre cerveau afin que l'on puisse chanter les refrains et l'aspect guitaristique de la chose et batteristique reste encré dans des racines bien metal, au sens hard rock et heavy du terme. C'est pour cela qu'on est balancé entre des trucs un peu Noir Désir, "Le Domaine", un peu plus punko-thrash, "L'Enfant Machette", et rock indépendant comme "Jamais" plus proche d'un AC/DC-Krokus. Oui c'est plaisant à l'écoute pour qui n'est pas fermé, car on passe un agréable moment, de la bonne humeur avec des morceaux comme "Japan Airline" mais on reste à l'orée de deux mondes qui, même s'ils sont proches, se sont relativement souvent affrontés. Donc nœud cornélien.Malemort est le genre de groupe que l'on pourrait écouter au Garorock festival à Marmande dans le Lot-et-Garonne, ou encore les Eurockéennes de Belfort, plus que dans le Hellfest ou le Wacken. Il y a beaucoup de groove et de fun dans leurs compositions, et le tout est servi sur une production parfaite où le son est d'une totale agréable performance tant au niveau de l'ensemble que dans les instruments, sincèrement c'est vraiment bien produit. Maintenant si des titres comme "Nous Les Barbares" mélangent encore rythmiques hard mélodique et rock poilus, la plupart des morceaux ont tendance à avoir la même émotion pop rock un peu passe partout. En revanche jusqu'au bout on pourra savourer des guitares mélodieuses, encore plus sur le dernier titre "Fils d'Eve".Alors il semble difficile de ne pas faire d'éloges sur cette production aux petits oignons, sur cette fraîcheur dans les morceaux, mais pourtant les amateurs de metal dans le sens extrême du terme seront loin d'y trouver leur compte. Et c'est plus du côté des Inrockuptibles que "French Romances" devrait figurer...

SoilChronicles - MetalFreak - 10 mai 2013- note : 8/10

Alors là, pour le coup, les perfectionnistes qui ne peuvent s’empêcher de classer chaque groupe dans un style défini avec exactitude vont y perdre leurs petits. Pour ceux qui ne démordent pas qu’un carré est un carré vont se poser immanquablement la question de savoir dans quelle catégorie situer Malemort avec exactitude ! Ben démerdez-vous ! Free metal ? Tiens oui, pas con… pourquoi pas ?

En douze titres, Malemort explore une bonne quantité d’univers différents, en les métissant bien souvent, pour un « French romances » à la richesse intrinsèque indiscutable. Le premier coup d’œil sur la bio répond déjà à quelques interrogations : « Nous, musiciens sans nom, sans étendard et sans chapelle, avons décidé de créer Malemort à l’image que nous nous faisons du metal : libre ! ». S’ensuit des mots accrocheurs pour le curieux musical comme « authentique », « beauté de la chanson », « cœur », « tripes ».

Mouais, c’est bien beau tout ça : parfois, la seule qualité du groupe réside dans l’écriture de la bio et quand l’album passe sur la platine, on s’aperçoit que tout est dans l’emballage, comme ces films au buzz énorme qui mettent les meilleurs et seuls bons passages dans le trailer. C’est qu’on a appris à se méfier, à force ! J’t’en foutrais du nombre d’albums dont l’écoute ne s’est résumée qu’à une perte de temps.

Là, pour le coup, Malemort n’a pas menti : douze titres, autant de petites pépites qui font un bien fou là où elles passent. Un coup de démarreur et ils embrayent au quart de tour ! «  Home sweet home » part ‘en roue libre et carbure en bleu pétrole’ : d’entrée, on prend une rythmique bien speed dans les gencives et un chant aigu oscillant entre le punk et le rock alternatif. On oscille entre un bon rock alternatif qui aurait fait un petit bout de chemin avec les Sheriffs. Ca va vite sans être brutal, c’est fin et aéré et ça sent bon le groupe qui se fait plaisir.

Malemort est pourtant ce genre de groupe dont on n’attend rien avant de poser le skeud sur la platine et duquel on prend une claque magistrale dès la première écoute. D’aucun prétendraient même que le fait de chanter – principalement – dans la langue de Molière n’apportera rien de plus au schmilblick mais pour le coup, préserver une certaine authenticité d’un groupe français passe par le fait de chanter dans sa langue natale. Perso, j’adhère. Oui,  Malemort avec son « French romances » m’a foutu une baffe, une vraie, une de celles qui piquent les joues pendant longtemps.

Le travail d’écriture est impeccable avec des lyrics souvent intéressants, le groupe possède un réel talent de composition en combinant des refrains qui font mouche dès la première écoute avec des musiciens qui maîtrisent leurs instruments, et surtout arrive à combiner leurs influences aussi diverses et variées que les monstres du rock (Led Zep, Aerosmith), du metal (Guns, Iron Maiden, Metallica), voire un petit côté metal extrême qu’on peut ressentir de façon impalpables par ci par là. Ajoutons à cela un artwork pour le moins soigné… et tout ça en autoproduction !

Donc oui, voilà un album 100% conseillé par votre serviteur, ne serait-ce que par l’incapacité à réussir à sortir un titre du lot tellement l’ensemble, aussi homogène que varié, possède une identité – malgré la somme d’influences – qui lui est propre. Titres à écouter en priorité ? Tous ! « Fils d’Eve » finit en beauté cet album par un feeling énorme et sans doute un des plus beaux refrains de ces dernières années. 42 minutes viennent de s’écouler, on n’a rien vu passer… Vite, on rappuie sur la touche « play »

Authenticité, vitamines, cohérence… trois mots qui résument bien cet album d’un groupe dont on rêve de voir sur scène et de les voir signés par un label. “French romances” est bien plus qu’un album, “French romances” est une bouffée d’optimisme à lui tout seul. Et putain que ça fait du bien !!!

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Spirit of Metal - 14 juin 2013- note : 15/20
Dark omens

Les Racines de Malemort Nous, musiciens sans nom, sans étendard et sans chapelle, avons décidé de créer Malemort à l'image que nous nous faisons du Metal : libre ! Errante, la Mauvaise Mort arrache, au hasard des chemins, des lambeaux de heavy-metal, de hard-rock, de thrash afin de s'en couvrir la carcasse. Puis, ignorant les frontières et les lois du genre, Malemort crache les mots de sa langue natale, le français, afin de proférer une parole plus rugueuse et plus authentique. A la fin, seule importe la beauté de la chanson. N'attendez avec Malemort ni la plastique clinquante de la machine, ni la démonstration du singe savant, ni encore la caricature des glorieux ainé: la musique s'écrit, se joue avec le cœur et les tripes" Malemort - 2012 Il ne fallut pas davantage que le fond intrigant et la forme superbement écrite de ces quelques lignes pour définitivement éveiller les sens de votre humble serviteur, dès lors, désireux de découvrir plus scrupuleusement les travaux de cette jeune formation et notamment ce French Romances, premier véritable album de ce quatuor sortis en cette année 2012. Après une première écoute succincte, force est de constater que ce petit laïus est, en effet, bien plus qu'une promesse futile de musiciens en mal de reconnaissance. Il est véritablement le sacerdoce dont Malemort s'inspire pour donner vie à ses envies créatives les plus insensés. Ici donc, point de poncifs sclérosants prompts à définir un cadre rigide dans lequel l'imagination de l'artiste doit obligatoirement s'intégrer. Point de normes futiles et exténuantes propices au formatage et la standardisation d'un art dès lors mineur. Seul compte un éclectisme et une liberté qui du Punk au Heavy Metal et du Thrash au Hard Rock, en passant par le Rock, s’épanouit pleinement. Tant et si bien d'ailleurs que l'écoute de titre tels que Home Sweet Home, Insoumission, Atomique Diplomatie, Japan Airlines aux détours délicieusement vifs ou encore, par exemple, tels que Les Derniers saura superbement convaincre les plus sceptiques. Fils d'Eve clôt, quant à lui, magnifiquement ce plaidoyer sur une touche moins âpres dont certains parfums ne sont pas sans nous évoquer, toutes proportions gardées, les travaux de Blankass. Au-delà de toutes ces influences antinomiques parfaitement ingérés et retranscrites, notons aussi que Xavier et ses complices maitrisent admirablement l'art consistant à composer des refrains, et des mélodies, entêtantes. Encore une qualité, en somme. N'y a t il donc au cœur d'une œuvre aussi méritante, aucune raison, même infime, pouvant donner lieu à une quelconque critique? Si. Tout de même. Et s'agissant des défauts de cet opus, les puristes les plus extrêmes, dont votre modeste obligé fait indéniablement partis, regretteront simplement que les chants de ce manifeste soient un peu trop en retrait dans un mixage pourtant très bon. Et que, ce faisant, ils nous obligent, parfois, à tendre l'oreille pour saisir la teneur exacte des mots employés. Ou bien à nous plonger dans ces textes fins et recherchés, disponibles dans un superbe livret. Un imperfection qui sera donc mineure puisqu'elle nous incitera, in fine, à nous intéresser davantage encore aux subtilités de ce groupe. Non content d'étaler avec une divine insolence, en un résultat aussi abouti, ce talent d'écriture évident et ce don pour le métissage musical superbe, Malemort nous offre, de surcroit, une imagerie délicieusement ancré dans une époque révolue. Créant une atmosphère très particulière, il nous invite, en effet, à nous immerger dans les vicissitudes des balbutiements de cette erre industrielle des années 40/50 en nous proposant, en un livret, disons le encore une fois, superbe, quelques clichés somptueux. Conjugué à cette espèce de poésie surannée qui se dégage de ce disque, matérialisé aussi par cet artwork où nos trois compères, du moins deux d'entre eux, s'affichent dans des tenues dont certains atours siéraient parfaitement à cette époque passée (du moins à l'image que nos esprits retords s'en font), l'ensemble est cohérent et magnifique. En définitive, les divers talents de cette formation en font, d'ores et déjà, une entité délicieusement atypique pouvant s'enorgueillir de posséder un univers créatif superbe, et personnel, concrétisé en un premier album incroyablement addictif et réussi. 

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